Un vent de changement souffle sur le monde du crédit immobilier. A partir du 1er août, les taux plafonds des crédits immobiliers, autrement appelés taux d’usure, connaissent une nouvelle hausse. Préparez-vous à affronter des taux de 5,33% pour les prêts sur 20 ans et plus, en hausse de 0,24 point en un an.
Qu’est-ce que le taux d’usure ?
En termes simples, c’est le taux maximum auquel les banques peuvent prêter. Il est revu chaque mois depuis le 1er février dernier, et comprend tous les frais associés à un prêt immobilier : taux de crédit, assurance emprunteur et commissions des courtiers. L’objectif de ces révisions mensuelles ? Faciliter l’accès au crédit immobilier et fluidifier les transactions.
Une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs ?
Les emprunteurs, vous êtes les plus touchés par cette hausse. Pourquoi ? Parce que la hausse des taux réduit votre capacité d’emprunt. En effet, à mensualités égales, vous pouvez emprunter moins. Sandrine Allonier, de Vousfinancer, déclare même : « ce serait une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs dont la capacité d’emprunt chuterait encore davantage, et qui, sans une forte baisse des prix, seraient encore davantage dans l’incapacité d’acheter. »
Les banques encore grande gagnante ?
Et les banques dans tout ça ? La hausse du taux d’usure offre une plus grande marge de manœuvre aux établissements financiers. Mais si cette hausse peut sembler inquiétante, certains prédisent une stabilisation des taux à partir de l’année prochaine, grâce à un ralentissement de l’inflation. Rassurez-vous, tout n’est pas perdu.
Ce n’est pas le moment de baisser les bras. Bien que cette nouvelle puisse sembler inquiétante, il y a toujours une lueur d’espoir. Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, le dit clairement : un crédit plus cher vaut mieux que « pas de crédit du tout ». Les hausses du taux d’usure pourraient permettre aux emprunteurs de plus de 45 ans, souvent pénalisés par le coût de l’assurance emprunteur, d’accéder au crédit. A noter qu’au 1er Août le LEP est lui aussi monter en contrepartie, ce qui est une bonne nouvelle.
Restez optimistes, car il est possible que les taux se stabilisent en début d’année prochaine. Et n’oubliez pas : un crédit plus cher vaut mieux que pas de crédit du tout.